Témoignage
Hisse et ho
Le 18/12/2019 par Marin Popeye
Echange inter clubs : Voileux versus Montagnards
Dix ans que nous l’envisagions, dix ans que ce projet dérivait… aujourd’hui c’est fait et bien fait. Alpin a trouvé sa rime. Avec Marin. Mer et montagne se sont pour la première fois réunis hors des murs du 14 de la rue du Bâtonnier Guinaudeau.
L’Epopée « Hisse et Ho » a enfin vu le jour.
8 mai (à terre)
Légère brume matinale devant le 14, le coq n’a pas encore poussé son chant, le soleil ne va pas se lever la météo l’a dit ! Laure, Lida, Samuel et Martin sac aux pieds (je sais ce n’est pas la place du sac à dos) en attente de départ pour Camaret. Les « terriens » seront les premiers sur la zone. Les « voileux » quant à eux attendent une météo plus sereine pour partir, les conditions de mer et de météo ont contribué à activer le plan B avec un léger différé dans le départ du Crouesty avec une arrivée à Bénodet et non à Camaret.
Camaret, journée en demi-teinte, temps gris, froid, humide. Il ne pleut jamais sur la Bretagne ! Premier repas sur les blocs de granit du parking de la pointe de Penhir, petit tour de piste sur le sentier qui ceinture le lieu. Lida et Samuel ont déjà le feu aux godasses et arborent fièrement le « A » d’initiateur sur leur sac à dos… pressés d’en découdre !
En découdre, se sera en fait à la Rhumerie du port (pieds à terre connu des cafistes et voileux nantais) en attendant plus de clémence climatique et que le camping puisse nous accueillir.
9 mai (à bord tôt le matin)
C'est le CMN qui prend la mer
C'est le CAF qui manœuvre (tatatin)
Nous, la mer, elle nous a pris
Je m'souviens un mercredi
J'ai troqué mon baudard
Contre un vieux ciré jaune
Naoned lève l’ancre, François Chef de bord, Christophe second et Philippe de quart avec Sylvie, Marion, Mathilde, Jean Claude et Jean Etienne comme équipiers. Direction l’ile de Groix pour l’escale ce soir.
C'est le CMN qui prend la mer
C'est le CAF qui manoeuvre
J'ai eu si mal au cœur
Sur la mer en furie
Que j'ai vomi mes lentilles
Et mon ptit verre de rouge.
Du crouesty à Bénodet,
nous barrerons, face à l'horizon
Ho ho ho ho ho hissez haut ho ho ho
9 mai (à terre, moins tôt le matin)…
Lida nous nargue avec ses œufs au plat-poitrine grillée. Le nuage n’est toujours pas essoré. Eviter l’enfermement. Sortir direction la pointe des espagnols afin de rendre visite aux différentes fortifications Vauban qui jalonnent le GR. Une occasion pour certains de s’offrir une ligne de crête à la pointe des capucins. Retour précipité. Phébus daigne se montrer. Dalle des débutants pour Martin et Laure avec enchainement (ou déchainement) dans la dalle de Paul.
10 mai (à terre)
Ça craint toujours. Cela n’empêche cependant pas Lida et Samuel d’aller tâter le caillou dès la première éclaircie… Fil d’Ariane ou sa sœur avant de partir vers Bénodet récupérer l’équipage de Naoned.
10 mai (à terre le soir)
Naoned ; navire amiral du Cercle Maritime, 30 ans au compteur, quelques milliers de km (pardons de miles) dans les voiles. Magnifique unité visiblement chargée d’histoires. Ce bateau respire, ce bateau vit. De suite il inspire et invite au voyage. Il est patiné, il est craquelé, il est ridé, il est attirant, il est reposant, il est sécurisant… Beaucoup de monde à bord pour ce transfert des équipages, François Chef de bord de l’équipage montant s’est calé devant la table à cartes… là, personne ne peut le déranger. Pendant la traversée, Il a bien essayé d’expliquer le bateau à nos pieds ronds de cafistes… roulis et tangage ont rapidement eu raison de certains d’entre eux (j’ai au moins un nom), les cartes marines, balises et bouées cardinal seront regardées et abordées de plus près lors d’un prochain voyage.
Moment détente à bord ; plaisir dans la découverte du milieu des marins et de la vie à bord, plaisir de partager et d’échanger sur nos passions. Moi je grimpe, moi je tire des bords ; moi je fais des cabestans avec ma corde, moi aussi mais sur un bout. Le plein des échanges est en route, si je suis sec, toi tu bordes. Je troque ton écoute contre ma corde à simple….
La vie à bord est terminée pour ce groupe. Aux autres de monter à bord après quelques galettes dans la crêperie du port.
Retour au quai, je t’en claque deux sur la joue (faite le compte, nous sommes 14, les joues vont par paire)… donc quelques instants plus tard, tout le monde est à bord.
A bord avec Mathieu sur Naoned pour un retour en mer aux aurores, à bord du Trafic direction Camaret pour la suite de l’aventure.
11 mai (à bord)…rapport de Mathieu, Chef de Bord
Samedi, météo idéale : vent force 5 de ouest nord-ouest, donc allure portante direction Belle-île en ligne directe. Mer peu agitée à agitée, mais le tout parfait pour faire avancer Nao entre 7 et 8 noeuds : du gâteau !
Escale dans l’avant-port de Sauzon. Arrivée en début de soirée, sous un soleil agréable et après une journée entre nuage et soleil. Quelques bières à quai avant un diner convivial à bord.
11 mai (à terre)
Christophe et Philippe découvrent la dalle des débutants. Première longueur. A l’aise ! D’abord en grosses, mais le grip n’est pas là ; les chaussons vont aider dans la rapide progressions de nos copains marins. Direction dalle de Paul et dalle de verre ; Philippe jette l’éponge, et, vient faire connaissance avec notre annexe de Camaret et ses spécialités. L’occasion d’anticiper sur notre prochain périple commun : deux bateaux, apte à en louer un à Brest…
Nous voilà à Camaret,
la falaise est bien haute.
Mais elle nous fait pas peur
nous la vaincrons ensemble.
11 mai (à terre, la journée n’est pas finie !)
Débriefing autour d’un verre avec un groupe de cafistes présents sur zone, refaire le monde pendant que le cari de camarons (grosses crevettes réunionnaises) ploplote tranquillement.
Il devait être bon, douze portions avalées par huit convives.
12 mai (à bord)… Rapport de Mathieu Chef de bord
Vent force 3 au rendez-vous le matin, alors que la météo annonçait pétole. Du coup départ rapide vers 9h, direction le Crouesty en passant par le sud de Houat, avant un déjeuner/sieste au mouillage devant la grande plage à l’est de l’ile.
En chemin, exercices de virement de bord, puis pilotage entre Houat et l’ile aux chevaux, avec un équipier du CMN en évaluation chef de bord et les cafistes à la manoeuvre.
Pour finir, un dernier bord entre Houat et le Crouesty au moteur (le vent a fini par tomber comme prévu). Mais aucun regret, on en a bien profité !
12 mai (à terre)
Lever tôt de façon à rendre le bungalow aussi propre que possible, et, de façon à pouvoir profiter de la journée qui s’annonce ensoleillée.
Philippe, dalle des débutants. Christophe dans le grand bain : direction le fil d’Arianne. Le grand jeu dès le deuxième jour. Descente en rappel (avec contre assurage toutefois) et remontée…même pas peur !
Nous sommes fiers d'être grimpeurs,
Nous sommes fiers d'être marins.
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous regrimperons. »
Epilogue
Deux jours extra ! Equipages très sympas, cafistes étonnants par les adaptabilités sur l’eau, comme souvent chez les personnes qui pratiquent déjà un sport de plein-air.
Un très bel échange entre marins et grimpeurs. C’était un moment magique.
Beaucoup de plaisir dans la découverte du milieu marin, et aussi beaucoup de plaisir à faire partager notre passion de grimper.
Nous avons échanger sur les techniques respectives.
pour les marins...la "corde" devient un bout, une drisse, une écoute, qu'il faudra border ou choquer
pour les grimpeurs, la corde est une corde...corde à simple, corde à double, corde de rappel...sec ou mou
Nous avons un point commun sur les noeuds : noeuds de huit, noeud de chaise, noeud de cabestan.
Et quand le mal de terre perdure, il y a un remède, c'est d'y retourner.
« C'est le CMN qui prend la mer
C'est le CAF qui manoeuvre, tatatin
Nous, la mer, elle nous a pris
Je m'souviens un mercredi
J'ai troqué mon baudard
Contre un vieux ciré jaune
Dès que le vent soufflera moins
nous pourrons partir
Dès que les vents tourneront
go vers Camaret
C'est le CMN qui prend la mer
C'est le CAF qui manoeuvre
J'ai eu si mal au cœur
Sur la mer en furie
Que j'ai vomi mes lentilles
Et mon ptit verre de rouge.
Du crouesty à Bénodet,
nous barrerons, face à l'horizon
Ho ho ho ho ho hissez haut ho ho ho
Nous voilà à Camaret,
la falaise est bien haute.
Mais elle nous fait pas peur
nous la vaincrons ensemble.
Nous sommes fiers d'être grimpeurs,
Nous sommes fiers d'être marins.
Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous regrimperons. »
Sur Benodet - Crouesty
Deux jours extras ! Equipages très sympas, cafistes étonnants par les adaptabilité sur l’eau, comme souvent chez les personnes qui pratiquent déjà un sport de plein-air.
Samedi, météo idéale : vent force 5 de ouest nord-ouest, donc allure portante direction Belle-île en ligne directe. Mer peu agitée à agitée, mais le tout parfait pour faire avancer Nao entre 7 et 8 noeuds : du gâteau !
Escale dans l’avant-port de Sauzon. Arrivée en début de soirée, sous un soleil agréable et après une journée entre nuage et soleil. Quelques bières à quai avant un diner convivial à bord.
Le lendemain, vent force 3 au rendez-vous le matin, alors que la météo annonçait pétole. Du coup départ rapide vers 9h, direction le Crouesty en passant par le sud de Houat, avant un déjeuner/sieste au mouillage devant la grande plage à l’est de l’ile.
En chemin, exercices de virement de bord, puis pilotage entre Houat et l’ile aux chevaux, avec un équipier du CMN en évaluation chef de bord et les cafistes à la manoeuvre.
Pour finir, un dernier bord entre Houat et le Crouesty au moteur (le vent a fini par tomber comme prévu). Mais aucun regret, on en a bien profité !






